La Fédération de voile du Québec a inauguré en 2009 le Temple de la renommée Voile Québec. Il reconnaît les marins québécois qui ont démontré un dévouement et une implication exceptionnels au sport, et ceci à long terme.

The Quebec Sailing Federation inaugurated, in 2009, the Quebec Sailing Hall of Fame. It recognizes Quebec sailors who have shown exceptional dedication and involvement in the sport, for some time.

 

Aujourd’hui, nous introduisons un géant du monde de la voile au Québec mais aussi à l’international, sans qui plusieurs des classes les plus populaire n’auraient probablement pas eu le rayonnement qu’elles ont connues.

Si Ian Bruce est responsable de la conception du Laser/ILCA, Peter Bjorn est reconnu pour l’avoir fait connaître. Peter a commencé à naviguer au Yacht Club Royal St. Laurence à un très jeune âge et est rapidement devenu l’un des meilleurs équipiers du club.

En 1970, Peter avait déjà gagné dans presque toutes les classes en équipage. En 1972, il représenta le Canada aux Jeux olympiques en Star. Ensuite, Peter s’est concentré sur le développement de Performance sail craft, l’une des principales entreprises de bateaux au monde, basée à Montréal.

Peter n’a pas seulement joué un rôle déterminant dans la gestion du service commercial de l’entreprise, il a également joué un rôle déterminant dans le développement du réseau de revendeurs Laser et dans la création de l’association internationale de la classe Laser. Que ce soit le Laser, le Laser 28, le Laser 2 et des superbes créations de Montréal et de Ian Bruce. Peter lancera d’autres grands voiliers après la création de PS2000. Cette fois, c’est le BYTE qu’il a lancé à l’échelle internationale et le 29er en Amérique du Nord. Son impact dans les coulisses a été énorme et son humilité l’a fait aimer des marins du monde entier… un véritable grand ambassadeur de Montréal et du sport de la voile. Peter n’a jamais cessé de promouvoir ce sport au crépuscule de sa vie, établissant un superbe programme en Sharks au RStLYC. Ce programme initie les gens de partout à Montréal au sport de la voile… incroyable.

René Delahaye est un de ceux qui ont façonné la voile au Québec. Il a été le précurseur de l’Optimist en construisant les premiers Optis en contreplaqué au pays, qu’il a utilisé dans la première école mobile qu’il a lui-même mise sur pied avec le soutien de Mario Brunet, avec qui il a également collaboré à la création du livre La Voile, un Jeu d’enfant, illustré de ses dessins et publié par les Éditions du Jour en 1974, à la veille des Jeux olympiques de Montréal. Ce livre dynamique est toujours à jour au niveau pédagogique.

Il a construit plusieurs autres bateaux, dont le sien, qu’il a mis à l’épreuve en traversant l’Atlantique ! Il a été un compétiteur sur Fireball et sur d’autres classes de bateaux en double.

René Delahaye a su s’entourer de collaborateurs et de partenaires de talent tels que Philippe Goodfellow, de la ville de Léry et Marcel Letourneau, Président du Club nautique de Vaudreuil, pour mettre sur pied la Fédération de la voile du Québec. Avec Philippe, René a travaillé pour obtenir la responsabilité de la direction des Régates des Jeux du Québec à Rivière-du-Loup. En parallèle, ils ont tenté d’établir la régionalisation de la Fédération provinciale. René a présenté un projet d’initiative locale du Québec

 pour construire 10 Sabots et 10 Optimistes pour un montant de 20 000 $.

Tout ça en menant sa carrière d’artiste-peintre et sculpteur.

Passionné… encore à 90 ans, les yeux de René s’animent lorqu’il parle d’Optimist, d’enseignement, de nouvelles méthodes… il est insatiable !

Peter Austin fût l’un des trois membres fondateurs de la Fédération de Voile du Québec. Passionné par la voile, il contribuera à une foule de projets et d’activités afin de développer notre sport et transmettre sa passion le plus largement possible et aux générations futurs. 

 

Toujours actif sur la scène internationale à l’âge de 68 ans, Peter Hall est la preuve que la voile est bien un sport pour la vie!

Naviguant actuellement en classe Soling (quillard de 27 pieds), Peter Hall collectionne les titres depuis 1976 : il a été sacré champion du monde à trois reprises, champion nord-américain cinq fois en plus de champion canadien à plusieurs reprises. Il a aussi décroché le titre annuel du premier rang en classe Soling cinq fois, dont la plus récente en 2016.

Au cours de sa carrière, Peter a aussi collectionné les honneurs en Lightning avec une médaille d’argent aux Jeux panaméricains de 1987, un titre de champion du monde en 1989 et deux titres de champion du monde « Master » en 2001 et 2006. Au total, il a participé à quatre Jeux panaméricains en Lightning.

Ses performances de l’époque lui avaient d’ailleurs valu le prestigieux titre de Marin de l’année CYA en 1989. Il a également été reconnu comme marin de l’année à plusieurs reprises par la FVQ.

Outre ses performances sur l’eau, Peter Hall se distingue par son implication bénévole. La FVQ s’estime chanceuse de pouvoir le compter parmi ses membres. En plus d’avoir présidé l’association de 1994 à 1997, il a plus récemment contribué à la mise en place d’un comité philanthropique et au lancement de la campagne de financement « Voile Québec, J’embarque ».

Au niveau national et international, Peter Hall est aussi impliqué comme président du comité de haute performance à Voile Canada et est notre représentant pour le Canada à World Sailing.

C’est avec plaisir que nous intronisons Peter Hall comme membre du club sélect du Temple de la renommée Voile Québec. Par ce geste, la Fédération de voile du Québec (FVQ) a voulu reconnaître ses performances exceptionnelles et son implication dans le développement de la voile de haut niveau non seulement au Québec, mais aussi au niveau international.

 

Caroll-Ann Alie, championne du monde de planche à voile, est née le 6 juillet 1960.

Originaire de la région de l’Outaouais-Gatineau, c’est en 1968 durant les JO de Grenoble que le rêve de Caroll-Ann pris forme lorsqu’elle vu la skieuse Nancy Greene remporte la médaille d’or. Durant sa jeunesse elle fit partie d’un club de ski, mais elle réalisa qu’elle n’avait pas les qualités nécessaires pour atteindre le haut niveau dans ce sport.

C’est en 1978 à l’âge de 18 ans que Caroll-Ann décide de tester un nouveau sport en vogue à l’époque, la planche à voile. Et le succès fut au rendez-vous puisque 2 ans plus tard, elle termine 6e lors des Championnats canadiens à Magog, Québec.

En 1983 elle intégra l’équipe nationale et devint l’année suivante championne du monde. Un titre qu’elle remporta deux autres fois, en 1985 et 1988.

En 1984, elle vit des moments difficiles puisque son rêve olympien s’effondra en ratant de peu les qualifications pour les JO de Los Angeles.

Caroll Ann intégra à la fin des années 80 l’université du Michigan et y obtenu une maîtrise en activité physique, mais son rêve de participer à des Jeux était toujours dans un coin de sa tête. Elle décida alors de reprendre la compétition et en 1992 à l’âge de 32 ans elle participa à ses premiers Jeux Olympiques à Barcelone. Victime d’un empoisonnement alimentaire elle termina à la 14e place, mais cela ne la démotiva pas pour autant.

En effet, en 1995, elle remporte la médaille d’or durant les Jeux panaméricains de Mar Del Plata en Argentine. L’année qui suivit, elle se classa 12e aux jeux d’Atlanta. En 1999 elle gagne deux médailles d’argent aux régates de Miami et Long Beach. Cette même année elle devint 2e aux jeux panaméricains de Winnipeg.

En 2000, à l’âge de 40 ans elle décida de mettre fin à sa carrière. Elle termina 17e aux championnats du monde en Argentine, mais aussi à Sydney lors de sa dernière participation aux Jeux Olympiques.

En 1988 et en 1995, sa persévérance sera récompensée puisqu’elle sera nommée athlète féminine de l’association canadienne de voile. Athlète exemplaire, Caroll-Ann Alie fit son entrée au Temple de la renommée Olympique du Canada en 1993, au Temple de la renommée des sports à Ottawa en 2005, au Temple de la renommée du Panthéon des sports de Québec en 2010 et est désormais membre du Temple de la renommée de la Fédération de Voile du Québec.

 

Passionné de voile, Marcel s’est impliqué tout au long de sa vie dans ce domaine. Son plus grand lègue a été la création de la Fédération dont il a été un des membres fondateurs et le premier président du conseil d’administration en 1970.

 

Actuellement directeur général de l’Association Régionale de Soccer de la Rive Sud, Marc Wilson a été très impliqué par le passé au sein de la Fédération de voile du Québec.

C’est à l’âge de 11-12 ans que Marc pris goût à la voile et au dériveur. Il navigua sur plusieurs bateaux tels que le Finn, le Laser, ou même le Mistral 404 avant de faire un choix définitif pour la planche à voile en 1979, sport qu’il pratique toujours aujourd’hui.

Jeune intervenant en voile, Marc avait deux accomplissements à cœur, créer une proximité et installer une fierté au sein de la communauté de voile. Durant son séjour à la Fédération à la fin des années 70, sa persévérance et sa motivation auront porté ses fruits puisqu’il fut invité à rédiger plusieurs articles pour l’Écoute, journal publié par la Fédération, et par la suite il fut nommé directeur technique de la Fédération.

Durant son mandat, il travailla beaucoup sur le terrain, et consolida ainsi « un réseau apte à maintenir une présence significative de la voile au Québec ». En étant au plus près des jeunes et en visitant les clubs, il créa ainsi un engouement et une motivation supplémentaire pour les jeunes à se rapprocher de la Fédération, mais aussi à participer à des événements régionaux ou nationaux. Pour certains d’entre eux « cela aurait été le déclencheur d’une belle et longue carrière en équipe du Québec ou à l’équipe nationale. Et à travers ces voyages, entre les athlètes et la Fédération, un important lien de confiance s’était installé, initié par une intervention de proximité ». Un de ses premiers objectifs était ainsi atteint. Quelques temps plus tard, afin de « créer un sentiment d’appartenance et de fierté » il rédigea un bulletin mensuel qui était distribué à tous les membres de la Fédération pendant 18 mois, puis le magazine l’Escale Nautique incorpora le bulletin dans ses pages, chose qui est encore le cas aujourd’hui.

Il releva aussi de grands défis budgétaires puisque grâce à son plan de développement de l’excellence qui a été « fort bien accueilli par la direction du sport du ministère », il permit ainsi de rapporter une forte augmentation du financement public accordé à la réalisation du plan d’excellence de la Fédération. Dans un autre registre il s’occupa aussi de la coordination des transferts des brevets d’instructeurs en voile croisières du système provincial vers le système national.

Marc aura passé 11 ans au sein de la Fédération de voile du Québec, 5ans comme directeur technique et 6 ans à cumuler la direction générale et la direction technique. Durant toutes ces années il aura effectué avec passion et professionnalisme toutes ses missions. Nous sommes fiers du parcours de Marc et nous le remercions pour tout le travail qu’il a accompli au cours de ces années.

Leurs carrières (Gerry Roufs et Mike Birch) de coureurs au large ont été intimement mêlées et tous deux ont remporté les plus grands succès sur la scène internationale : c’est donc ensemble que Gerry Roufs et Mike Birch entrent au Temple de la renommée de Voile Québec cette année.

L’un à titre posthume : l’année 2012 marque les quinze ans de la disparition de Gerry Roufs dans le Pacifique Sud alors qu’il participait à la troisième édition du Vendée-Globe, le tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance sur des monocoques de 60 pieds, cette course qu’on appelle l’Everest de la voile.

Quelques mois plus tôt il avait remporté, dans la catégorie monocoque, la victoire de la plus ancienne course transatlantique en solitaire : l’OSTAR entre Plymouth, en Angleterre, et Newport, aux États-Unis.

C’est aussi lui qui barrait le catamaran Jet Service lors de son éloquente victoire dans la deuxième édition de la Québec Saint-Malo en 1988. Né à Montréal en 1953, Gerry Roufs est disparu en mer le 7 janvier 1997.

Michael Birch, avait son ami et équipier Gerry Roufs à bord de son bateau avant-gardiste, le Formule Tag lors de la première Transat Québec Saint-Malo en 1984. Mike Birch avait, six ans auparavant, révolutionné la course au large en remportant sur un petit trimaran la première édition de la Route du Rhum entre Saint-Malo, en Bretagne, et Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Il entrait de plein pied dans la légende de la voile : 98 secondes d’avance sur une traversée de l’Atlantique, une victoire acquise de haute lutte qui a enflammé l’imagination des amateurs de voile.

Né à Vancouver en 1931, Mike Birch vit au Québec depuis plusieurs années. On ne compte plus ses victoires et ses podiums dans les années 80 et 90, et il a reçu deux fois le titre de Marin de l’année de la Fédération internationale de la course au large (FICO).

Félicitations!

Il y a trente ans, Yves Gélinas quittait le port de Saint-Malo en France pour entreprendre un tour du monde en solitaire et sans escale par les trois Caps, les redoutables Quarantièmes rugissants. Ce tour du monde en solitaire demeure encore un haut fait inégalé pour un marin québécois. De plus, Yves Gélinas a pendant son odyssée, tourné un film, « Jean du Sud autour du monde » qui a gagné plusieurs prix internationaux. Il a aussi publié le récit de son aventure, « Jean du Sud et L’Oiseau Magique », plusieurs fois réédité. Il a aussi développé un régulateur d’allure de son invention qu’il construit, met en marché à travers le monde et qui est utilisé par de nombreux navigateurs.

Il a publié une grande quantité d’articles dans de nombreux magazines nautiques canadiens, américains et français.

Par ses réussites nautiques, artistiques, techniques et médiatiques, Yves Gélinas occupe une place unique dans le monde de la voile québécoise.

Ce marin intrépide a inspiré de nombreux navigateurs et il fait figure de pionnier dans la navigation à voile en solitaire au Québec. Il est l’un de nos principaux ambassadeurs de la navigation au large. De nombreux articles lui ont été consacrés tout au long des années, relatant ses réalisations.

Félicitations!

Evert Bastet, né à Maracaibo, au Vénézuéla, est venu au Canada en 1955 avec sa famille. Bastet a commencé à pratiquer la voile dans sa jeunesse et décrit le Royal St-Lawrence Yacht Club comme sa cour arrière étendue. Sa première victoire au niveau national s’est produite à Calgary pendant le Championnat canadien junior de 1965. Ceci était le premier de nombreux accomplissements à suivre.

Parmi ces accomplissements, Bastet, un membre de l’Équipe olympique canadienne de voile, s’est qualifié pour sept Jeux olympiques. Ceci inclut les Jeux du Mexique en 1968, Munich en 1972, Montréal en 1976, Moscou en 1980 (boycottés), Los Angeles en 1984, la Corée du Sud en 1988 et Barcelone en 1992. Avec les membres de son équipe, Evert s’est placé 4e aux Jeux de 1976 à Montréal et a remporté la médaille d’argent aux Jeux de 1984 à Los Angeles, dans la classe « Flying Dutchman ». Depuis cette date, il a été chef d’équipe pendant les Jeux de 2004 à Athènes et de 2008 à Pékin.

Au niveau local, Evert a longtemps été impliqué au Yacht Club Royal St-Laurent et au Hudson Yacht Club, à titre de participant, d’officiel et d’administrateur.

Au cours des années, Evert Bastet a reçu de nombreux prix et reconnaissances pour sa contribution à la voile au Canada. Récemment, il a représenté notre pays en portant le flambeau olympique pour les Jeux de Vancouver de 2010. De plus, Voile Canada a honoré M. Bastet en 2007 en lui présentant le mérite Navigateur de l’année Rolex. Ce prix est accordé à ceux qui ont fait reconnaître la voile canadienne et Voile Canada. Notamment, M. Bastet a été intronisé au Temple de la renommée Sport Québec en 2006 et au Temple de la renommée canadien en 1994.

La Fédération de voile du Québec (FVQ) s’estime chanceuse de pouvoir compter Evert Bastet parmi ses membres. Depuis 1994, un trophée FVQ existe en son nom. Le Trophée Evert Bastet reconnait un athlète exceptionnel au niveau national et/ou international. Il nous fait plaisir de pouvoir maintenant introduire Evert Bastet dans le club sélect des membres du Temple de la renommée Voile Québec.

 

 Dans le cadre du Gala Voile Québec 2009, Ian Bruce a eu l’honneur d’être le premier membre intronisé au Temple de la renommée Voile Québec. Par ce geste, la Fédération de voile du Québec a voulu reconnaître sa contribution exceptionnelle au développement de la voile et son rayonnement non seulement au Québec, mais aussi au niveau international.

Ian Bruce a récolté les honneurs en 2009 puisqu’il a aussi reçu l’Ordre du Canada en juillet.

Ian Bruce, co-designer du dériveur Laser, s’illustre par son immense contribution dans le domaine de la voile, notamment dans le design et le développement d’embarcations de haute performance pour les jeunes navigateurs

En plus du Laser, qui est un bateau de classe olympique depuis 1996, il est aussi le concepteur de bateaux dériveurs nommés « Byte » et « Byte CII». Ce dernier a par ailleurs été utilisé par les athlètes juniors lors des Jeux olympiques juniors en 2010 à Singapore.

En plus d’être un concepteur de voiliers renommés, Ian a aussi représenté le Canada aux Jeux olympiques à plus d’une reprise, incluant les Jeux de 1960 dans la classe Finn et les Jeux de 1972 dans la catégorie Star.

D’un point de vue local, Ian Bruce a toujours soutenu les clubs locaux et la Fédération de voile du Québec, mettant à notre disposition un simulateur de voile qu’il a co-développé.

Au gala, les paroles d’Ian Bruce ont sans doute inspiré une nouvelle génération d’athlètes. Merci et félicitations!

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